jeudi 12 novembre 2009

vanités dans l'histoire des arts

L'expression nature morte désigne un sujet constitué d'objets inanimés (fruits, fleurs, vases, etc.) ou d'animaux morts, puis, par métonymie, une œuvre (en peinture ou en photographie, etc.) représentant une nature morte. Le terme n'apparaît qu'à la fin du XVIIe siècle.


QU’EST-CE QU’UNE VANITE EN PEINTURE?

C’est un type de peintures qui illustre de façon symbolique:


1. le thème philosophique de la vie
2. la fragilité des biens terrestres
3. la futilité des plaisirs à travers la représentation de
natures mortes d’allégories ou de grands saints.

Genre particulier de nature morte à implication philosophique et dans laquelle des objets représentatifs des richesses de la nature et des activités humaines sont juxtaposés à des éléments évocateurs du triomphe de la Mort.
   Le genre se constitua dans un foyer intellectuel de la Hollande, à Leyde, v. 1620 ; il se développa surtout en France et en Flandre, essentiellement au XVIIe s.
   Les éléments du répertoire sont de 3 ordres : objets évoquant la vie terrestre, contemplative (sciences, lettres et arts) ou voluptueuse, le plaisir (les 5 sens), la richesse (argent), la puissance (armes) ; objets évoquant la brièveté de la vie par la fuite du temps (sabliers et horloges), la destruction de la matière (fleurs perdant leurs pétales, fruits abîmés, pierres lézardées) ; inscriptions dans le tableau : " Vanitas vanitatis et omnia vanitas "

Dans le monde moderne, la nature morte naquit au XVIe siècle, mais se développa surtout à partir du XVIIe siècle, dans les écoles du nord (Flandres et Hollande), toujours très enclines à représenter un réel cru. Elle se propagea ensuite en Europe, et en France particulièrement.
Au XVIIe siècle. En Espagne, les natures mortes, se présentent essentiellement sous la forme de vanités à la morale catholique, tandis que l'Europe du nord, protestante, renie les sujets religieux et se consacre à la peinture bourgeoise au travers des paysages et, eux aussi, de la nature morte. La nature morte devient alors un outil au service des deux principales puissances religieuses du moment. 
 En 1650, aux Pays-Bas, apparaît le terme stilleben, pour les Anglais still-life, en Espagne bodegones et en France vie silencieuse.
Dans les Pays-Bas du Nord, le système politico-économique fait que les mécènes sont souvent des bourgeois - fortunés ou non - et non pas de riches aristocrates. La nature morte, thème bourgeois par excellence, prend donc une grande importance, et se caractérise par:



  • de petits formats( plus facile à produire et a vendre dans les intérieurs hollandais)
  • peu d'objets, mais assemblés dans une composition savante, avec souvent un couteau posé de manière transversale afin de creuser la profondeur, et/ou une assiette posée en déséquilibre sur un rebord
  • une observation minutieuse, un goût pour le rendu précis des matières
  • une forte connotation moralisatrice, plus ou moins à décoder. Ainsi, un citron épluché en spirale peut représenter le temps qui passe, tout comme un verre à moitié plein, tandis que le sucre marque l'ambiguïté entre la douceur et le danger, le verre couché montre que tout a été consommé et fait référence à la mort...
Les grands représentants de la nature morte hollandaise sont :
Au XXeme siècle
la signification de la nature morte a évolué avec celle de l'objet. Il n'est dès lors pas surprenant de retrouver les natures mortes aussi bien chez les surréalistes, que dans le pop-art où il symbolise à lui seul une « société de consommation ».
Quoi qu'il en soit, la nature morte est aujourd'hui partagée entre son lourd passé et son omniprésence au sein même de l'art contemporain. Si l'on voulait ouvrir le débat, il serait dès lors tentant de réfléchir sur le ready-made en tant que nature morte contemporaine. Car si cette forme artistique ne répond pas à la définition de Charles Sterling citée en introduction, elle n'en reste pas moins la mise en valeur d'un objet anodin par le biais de l'art
Deux exemples de Vanités contemporaines: Andy Warhol et Damien Hirst

  • L’artiste britannique  Damien Hirst, figure emblématique de l’art conceptuel, a dévoilé vendredi sa dernière oeuvre: un moulage d’un crâne humain incrusté de diamants d’une valeur de 74 millions d’euros.

et Keith Haring




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